Quoi ? : Concept-store de découverte des anisés (Boutique, Bar, Restaurant, Espace d'animation)
Où ? : Les Docks 10 Place de la Joliette 13002 Marseille (Atrium 10.7 Entrées Portes C et K Rue des Docks ou Quai du Lazaret)
Quand ? : 7/7 de 10 à 23.00
Combien ? : Déjeuner (Entrées : 9 € Plats: 16 € Desserts: 7 €) / Cocktails 7 à 14 € / Tapas 6-14 € / Planches 18-22 €/ Brunch 45 € / Salon de thé dessert 10 et 11 € / Atelier 2h : 45 € / Entrée Musée Interactif : 8 € (3€ si vous mangez au restaurant )
Des Questions ? : 04 12 04 30 02
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« Le sud à un goût d’anis « . C’est le motto qui s’affiche en de nombreux endroits de cette nouvelle adresse qui occupe quatre salles mais aussi une cour des Docks rebaptisée pour l’occasion "Place Paul Ricard", du nom de son célèbre roi de l’apéritif qui a inspiré ce lieu. Shopping, dégustation, parcours 4D, événements, l’expérience vaut son pesant de cacahuètes !

 

Si le terme concept-store est souvent utilisé à tort et à travers mais aussi souvent malheureusement mal à propos, il sied comme un gant au Mx Marseille.  Il propose en effet en un même lieu une boutique, un restaurant, un bar (bien sûr), un espace évènementiel mais surtout expérientiel autour de la culture des anisés. Le tout principalement habillé de jaune et de bleu, couleurs du soleil et de l’azur, qui sont aussi celles de la marque Ricard depuis ses débuts.  

Depuis Sainte Marthe, Paul Ricard a démocratisé la consommation du pastis de par le monde. Il a bâti un véritable empire des spiritueux dont les bureaux ont dorénavant quitté le siège historique de ce village quartiers nord – Artagon et L’Épopée occupent dorénavant les lieux – pour se relocaliser dans les Docks juste au dessus du Mx. Un bonne manière sans doute pour les nouveaux dirigeants d’inspirer leurs effectifs. 

Car le lieu n’est pas un simple showroom pour amateur de spiritueux. Il déroule tout un univers sur un art de vivre, l’apéritif, indissociable de la région et qui s’est largement exporté. Autour d’une immense table circulaire en terrazzo surmontée d’un alambic, on trouve différents corners (épicerie fine, textile, arts de la table, boissons ou encore éditions) qui parlent du Sud, de la Provence et du farniente en général. 

Une boutique de souvenirs originale si vous êtes de passage à Marseille ou si vous souhaitez tout simplement faire un cadeau qui sort de l’ordinaire. Les produits d’artisans et de créateurs locaux ont été soigneusement sourçés (si vous êtes des fidèles de Love Spots, vous en connaissez déjà beaucoup): des ouvrages sur Marseille, des huiles d’olives, des tabliers de cuisine, des livres sur Marseille, des savons, des jeux de boules. Certains ont même fait l’objet d’une véritable collaboration pour proposer des produits aux couleurs du Mx comme les bougies de Lou Candeloun, les petits gâteaux de Shanty Biscuits, les savons Fer à Cheval.

On trouve bien évidemment aussi tous les anisés du groupe Ricard et Pastis 51 (pour ne pas faire de jaloux), de nombreux pastis artisanaux comme celui millésimé  de Guillaume Ferroni mais aussi la grande famille des anisés (Arak, Ouzo, etc) qu’ont avait pu goûter par le passé lors des événements Anis et Panisse, sous titré « le tour de la Méditerranée en 5 volumes d’eau ».  

Les collectionneurs, eux, seront aux anges en découvrant le rayon de tous les produits collectors réalisés chaque année par des designers célèbres, tout comme les rééditions de bro vintage Revol qui date des années 30 ! Un graveur de bouteille permet même de personnaliser votre bouteille avec le message de votre choix . 

C’est l’artiste  Lionel Borla qui a réalisé la première fresque en résidence.  Afin d’offrir le meilleur de la création locale, le Mx fait en effet appel chaque saison aux talents d’artistes, de chefs et de mixologues qui, outre le fait de décorer le lieu et de signer les cartes du restaurant et du bar, proposent des ateliers au public (à réserver sur le site).

 Sébastien Richard, Guillaume Ferroni et Sylvain Depuichaffray ont inauguré la première session. Oh Faon ! et ses pâtisseries végétales viennent tout juste de prendre le relai,  en attendant d’autres nouveaux invités.

Avec son lustre géant fait avec les bouteilles maison, le comptoir circulaire du bar est propice aux ateliers sur mesure sur les cocktails ou mocktails (sans alcool). Au centre de celui-ci, vous pourrez admirer tout l’art de la mixologie des spécialistes du genre et découvrir les associations mets et spiritueux.

Le bar s’anime régulièrement d’événements partenaires où Dj’s et groupes ambiancent le lieu. Il est ouvert également en journée pour une pause café ou jus de fruits. 

Le restaurant propose une jolie carte signée par le chef et le pâtissier invités. Un choix assez réduit mais uniquement composé des produits frais et de saison à des prix tout à fait raisonnable, il est utile de la préciser eu égard à la qualité des plats. Le risotto de la mer et la poire au vin, glace vanille et tuile dégustés nous ont régalé le jour de notre visite. Ils avaient même un goût de reviens-y pour tester les autres entrées, plats et dessert à la carte. 

Mais c’est l’espace muséal dont vous serez l’acteur qui donne toute sa plus-value au lieu. Il propose une découverte de l’anis et de Marseille grâce à de nombreuses expériences qui feront appel à vos cinq sens. L’interaction est au cœur du dispositif : ouvrir des tiroirs visuels, sentir des plantes, feuilleter le grand livre d’histoire, manipuler des fioles, c’est un parcours ludique et instructif qui attend petits et grands.  En clou du spectacle, une balade spectaculaire, immersive et avouons-le assez bluffante dans Marseille en siégeant dans une véritable méhari dans laquelle vous ressentirez chaque mouvement, sentirez les odeurs du marché, entendrez les son de la ville et serez couvert des embruns de la mer. 

Le Petit Plus : L’expérience culinaire se prolonge en dehors du bar et du restaurant. L’un des atriums des Docks rebaptisé “Place Paul Ricard” est le lieu tout choisi pour des soirées festives et des événements  d’entreprise avec son boulodrome, ses baby-foot, ses  installations son et lumière et son écran géant.

Texte et Photos Eric Foucher