Le Vertigo s’est agrandi à en donner le tournis. Véritable lieu de vie, on s’y régale maintenant du matin jusqu’au soir entre des coworkers, cadres en goguette et touristes de passage.
Le Vertigo, l’un des premiers hôtels à bas coût a avoir ouvert à Marseille n’en finit pas de s’étendre aux abords du Vieux-Port. Après avoir multiplié ses chambres et créé un petit espace de coworking autour de sa cour intérieure, il vient d’annexer le bâtiment contigu pour occuper tout le pâté de maison, à l’angle de la rue Sainte et Fort Notre Dame.
Comme pour de nombreux bâtiments du quartier, il s’agit là d’anciens arsenaux qui n’avaient guère été mis en valeur par les exploitants précédents. Oren Soussan et l’architecte Delphine André au contraire ont décidé de dégager murs et plafonds et de laisser rentrer la lumière avec de grandes baies vitrées afin mettre en valeur les voûtes de ce qui s’apparente à une ancienne chapelle.
L’espace, tout en enfilade, permet d’accueillir un immense comptoir un grand nombre de tables bistrots et des petits salons bien agréables pour prendre le petit déjeuner et lire son journal. L’aménagement néo-indu classique (pierres apparentes, ferronneries et lampes à filament) est réveillé par des fresques (ici un poisson, là un singe) sur des dégradés couleurs assez psychédéliques de l’artiste Alias Ipin, qui suit le projet Vertigo depuis ses débuts.
Dans la cuisine ouverte, le photographe Robert Ayache fait le point sur des assiettes colorées et gourmandes, une cuisine aux influences méditerranéennes qui ne s’interdit aucun métissage après son approvisionnement au marché et à l’épicerie voisine (les Pissenlits of course).
Alors bien sûr on kiffe sa chakcouka (délice marocain de poivrons, tomate à l’ail et aux épices avec de la coriandre fraîche et œufs mollets), ses boulettes de bœuf aux amandes et raisins confits et sa salade Sabrick (aubergines rôties, tomates, concombre, œufs, chips zaatar et tahini fait maison). Mais il est aussi capable de nous surprendre avec des ribs caramélisés à la sauce soja et sirop d’érable.
Le soir, on partage les surprises du chef (vitello tonato, panisses ou patates douces rôties et tzatziki et grenades) en mode apéro dedans-dehors à l’espagnol. Les fumeurs pourront même s’adonner à leur vice puisqu’une partie du bar donne sur l’extérieur. Alessandro, le barman, vous concoctera un negroni comme chez-lui ou un cocktail du jour selon son humeur. Alors soyez aimable 😉
Le Petit Plus : Tous les plats au menus sont à emporter. Happy hour de de 18 à 19.00. La pinte de bière à 2.80€