Le quartier de Notre Dame du Mont ne manque pas de restau. La discret bistrot Romy et son ambiance rétro tire néanmoins son épingle du jeu en attirant une clientèle avide de bonne cuisine et convivialité.
On apprécie les lieux discrets qui se moquent des tendances et n’en font pas des tonnes pour séduire. Pendant les années où ils ont travaillé ensemble à l’Intercontinental et chez Otto, Romane et Matthieu (chef de cuisine), amis de longue date ont eu tout le temps pour peaufiner leur concept : une cuisine simple à partager entre amis, collègues ou en famille, dans tous les cas dans la joie et la bonne humeur.
La contraction de leurs prénoms donnait Roma qui s’est rapidement transformé en Romy. Fans de l’actrice éponyme, il n’en fallait pas davantage à ces deux amis pour se lancer dans l’aventure. A l’entrée derrière le bar, Romane orchestre les services et vérifie que tout se passe bien en terrasse à travers la grande baie vitrée tandis que son acolyte, Mathieu, officie en cuisine.
A l’ardoise, on ne cherche ni l’épate, ni la sophistication mais la simplicité et le goût des bons produits frais de saison. On apprécie le mix entre les spécialités méditerranéennes comme les panisses ou la salade de brousse et des plats plus classiques type bavette sauce roquefort ou burger au cheddar qui reviennent ponctuellement. Ce jour là, nous avons eu à déguster d’excellents blancs de volaille caramélisés avec une sauce barbecue sur une polenta crémeuse et des filets de rougets grillés avec semoule et petits légumes grillés. Tout est fait maison hormis la glace qui vient de chez Tarantina (dans le Panier) et le pain au levain et la brioche, livré par le Fournil de Lodi. Dans tous les cas, chez Romy, on privilégie le circuit court: la viande provient de chez Cantini Flandin, les fruits et légumes de chez Verdura à Castellane.
Pour fidéliser une clientèle de quartier, Romy change la carte du midi quotidiennement et celle du soir toutes les semaines. On y trouvera systématiquement un plat de viande, un poisson, un toast et une tarte pour satisfaire toutes les envies. A propos d’envie, tous les vendredis, c’est aïoli et le dimanche, brunch avec des formules sucrées et/ou salées.
Comme la vaisselle, la décoration du lieu est vintage et vient principalement des trésors de leur mamies. Livres et bibelots anciens tapissent le mur du fond de la salle à manger tandis que les chaises en formica se marient parfaitement avec le sol années 50.
Dehors, la terrasse qui peut accueillir une quarantaine de convives à même le bitume devrait s’égailler sous peu (une demande d’autorisation de végétalisation est en cours)
Le Petit Plus : Les petits coins, décorés tels des cabinets de curiosité, valent le coup d’oeil.
Par Nathalie Boscq
