Une nouvelle trattoria est née pour faire chanter le meilleur de la gastronomie italienne. Elle fait enfin rimer pasta, pizza et Camas. Molto bene !
On ne change pas une équipe qui gagne. Après le succès de leur bar à cocktails et cantine de quartier, l’équipe du Parpaing qui flotte (Farah, Jérémy, Jean-Régis et Samy) a décidé d’aller chanter sa joie de vivre à la sauce italienne, à l’autre bout du quartier du Camas cette fois.
Sur le Boulevard Eugène Pierre, la Taraillette s’est transformée en Bambino, une trattoria loin d’être triste comme le chérubin de Dalida auquel elle emprunte son nom. Bien au contraire, c’est un joyeux restaurant de copains où l’on se pointe sans réservation en espérant trouver sa place dans les différentes partitions qu’offrent le lieu. Une grande terrasse à l’extérieur sous les platanes, deux petits salons de part et d’autre passé l’entrée et enfin une grande salle sous un ciel d’abat-jour.
En train d’union, un long comptoir en cuivre qui sert à la fois de bar à cocktails et de cuisine d’envoi des plats (ndlr: le laboratoire étant en sous-sol) à côté du four à pizza.
La pizza justement parlons-en puisqu’elle fût le moteur de la création du lieu pour les quatre acolytes habitant le quartier et qui ne trouvaient pas pâte à leurs goûts. Une pâte fine et craquante à la romaine avec une fermentation d’un minimum de 72 heures ce qui lui garantit une belle levée dans le four à bois. Depuis la plus simple à la plus élaborée, uniquement des ingrédients italiens sourçés avec soin : mozzarella fior di latte, tomates San Marzano, Parmesan 30 mois, olives Taggiasche, speck, et tutti quanti. Plus cher que la pizza du camion mais on ne joue clairement plus dans la même catégorie.
Les antipasti sont à l’avenant avec du gorgonzola à la cuillère, carpaccio d’artichauts violet et petits poulpes sautés dont vous nous direz des nouvelles.
A chaque fois, la pâte et la viande du jour. Ce jour-là, des raviolis gorgonzola, sauce vin blanc, fenouil, champignon, volaille et une épaule de veau et sa polenta crémeuse à la meule de pierre, dont on sauça tous le jus. Le risotto à la truffe noire d’été et au parmesan de nos voisins donnait bien envie aussi…
Mais c’est sur une tarte fine gianduja et sa ganache de choco intense et noisettes de piémont caramélisées que nous concluerons ce fameux déjeuner et attendant de pouvoir remettre le couvert un soir prochain.
Le lieu devient alors plus festif sans doute égayé par les cocktails que propose Samy aux convives. Le « Besame mucho » un gin infusé aux baies roses, citron vert, romarin et huile de truffe est comme le titre du même nom déjà un hit mais peut-être vous laisserez-vous tenter par un « week-end à Rome » ?
Le Petit Plus : le soir, il est possible de prendre les plats en petites et grandes assiettes. Idéal pour accompagner des antipasti à partager.
Par Eric Foucher