L’arrivée de Mia Bella est une bonne nouvelle pour dynamiser cette partie encore morne du quartier Joliette. Et quand vous saurez qu’en y mangeant, vous financez le repas d’un autre, les pizzas auront d’autant plus de goût.
Non loin de la brasserie Le République, à l’autre extrémité de la rue du même nom, vient d’ouvrir Mia Bella, sa petite sœur. Elle reprend les mêmes principes d’inclusion et de formation dans le milieu de la restauration que son aînée lancé par le chef Sébastien Richard, mais dans l’univers de la pizza cette fois.
Pour les clients, le principe de ce nouveau restaurant solidaire reste le même. Vous payez les prix affichés à la carte afin que les bénéficiaires d’associations paient 1 euro le même repas.
On y trouve les pizzas classiques en premier prix (fromage, anchois et l’indéboulonnable moit’ moit’). Les autres, plus élaborées et élaborés par les chefs du République portent des noms de quartiers Marseillais. Pas moins de onze déclinaisons avec des ingrédients en clin d’œil aux villages.
La « Joliette » bien sûr avec des olives noires, pesto d’épinards, pignons torréfiés et tomates séchés. Les « Château-Gombert » (crème à la truffe, jambon blanc et champignon) « la Roucas Blanc (palourde, coriandre et ail ciselé ou la « 3 Lucs » mozza, jambon truffé et Œuf parfait) que nous avons goûté étaient délicieuses.
Les pizzas sont préparées sous vos yeux avec des produits locaux, bio et de saisons par le chef pizzaïolo Karim et son second Valentin.
Même la sauce tomate est préparée à Marseille par l’Atelier fruits, légumes et solidarité qui récupère les invendus primeurs et est soutenue par la banque alimentaire.
Le restaurant aux allures de petite trattoria est sans prétention pour déguster à emporter ou sur place dans la petite salle de l’étage. Les mur de la trattoria ont été décorés par l’artiste Gaëtan Marron avec des représentations de Marseille.
L’adresse chaleureuse, inclusive et fidèle aux principes fondateurs qui gouvernent tous les restaurants ouverts sous l’égide de l’association la Petite Lili devraient permettre de former de nombreux pizzaïolo et régaler des familles qui n’ont pas souvent l’occasion de manger au restaurant.
Par Eric Foucher