Quoi ? : Cuisine traditionnelle Syrienne
Où ? : 3 Boulevard National 13001 Marseille
Quand ? : Tous les jours midi et soir
Combien ? : Assiette mezzés 11 € / Brunch a volonté le dimanche 17 €
Transport ? : M1 Réformés-Canebière / T2 National
Des Questions ? : 04 91 07 41 91
Un lien ? : Cliquez-ici

Parler de la Syrie à travers sa cuisine, c’est ce que propose une famille dans un restaurant oriental typique. Autrement plus riche et réconfortant que ce que l’on nous sert à longueur d’actualités.

Aubergine, courgettes, concombre, persil, coriandre, pois chiche, feuille de vignes, mouton et volaille, autant d’ingrédients que l’on retrouve dans la cuisine syrienne comme dans d’autres cuisines orientales (libanaise, turque, arménienne, irakienne, etc.) dont elle est un mélange. Si les textures sont donc sensiblement les mêmes, les différences dans la saveur et le goût se situent donc dans la façon de marier ces éléments et de les accommoder aux épices. On ne l’apprendra à personne, l’assiette de mezzés est une excellente manière de comparer ou de découvrir de nouvelles sensations en bouche. Elle est bien évidemment à l’honneur chez Ashourya (l’ancien nom de la Syrie), un restaurant lancé en milieu d’année et dont le bouche à oreille ne fait qu’enfler.

Aux fourneaux, une mère et ses trois fils, réfugiés de guerre originaires de Deir Ez -Zor, petite ville située à côté de la tristement célèbre Raqqa. Après avoir obtenu un CAP cuisine au lycée hôtelier de Bonneveine en neuf mois seulement, Majda a été finaliste sur « Des étoiles et des femmes » parrainé par le chef Alain Ducasse, un projet qui allie gastronomie, insertion et excellence. Deux expériences qui ont permis à l’ancienne ingénieur agronome et excellente cuisinière amateur de passer chez les professionnels en embarquant sa tribu (Mohamed, Feras et Magd, eux aussi des têtes bien pleine) dans l’aventure.  Elle leur a enseigné ses bonnes recettes mais aussi un sens de l’hospitalité que l’on remarque dès l’accueil dans l’établissement.

Du coup on se sent tout de suite bien sur les tables à regarder le manège des plats sortant de la cuisine ouverte ou bien confortablement affalés dans les petits salons à contempler les images de cet orient proche. Comme souvent dans les établissements orientaux, on y va fort dans le folklore : table en bois sculpté, fontaine en zellige, banquette en tissus traditionnel et posters des richesses du coin affichés au mur. Au moins vous aurez appris des choses comme les différentes recettes de « kebbé » par exemple, ces boulettes légèrement allongées. Nous avons testé pour notre brunch celles cuites au four ou recouvertes d’un croûte de riz mais il en existe 3 ou 4 autres variétés supplémentaires). Succulents aussi les yabrak (feuille de vigne farcies) et les très nombreuses recettes de riz aux légumes ou à la viande ainsi que les Fassoulia (ragout de haricot blanc à la viande). Ne chargez pas trop les assiettes car les desserts, tous faits maison également, sont à l’avenant question goût. Un délice donc que ces douceurs au fromage et ces biscuits moins gras qu’à l’ordinaire.  Terminer par un café à la cardamone ou un thé à la fleur de Damas s’impose avant de filer … à la sieste s’entend.

Le Petit Plus : La restaurant propose également un service traiteur pour vos événements.

(E.F)