Le running-shopping compte deux types de coureurs : le sprinteur à point de côté et l’autre, le marathonien épicurien qui connaît les étapes zen.
Temaki ! Unagi ! Torikatsu ! Si vous pensez qu’il s’agit de figures d’arts martiaux ou des cris de guerre d’un ennemi de Goldorak, vous êtes encore novice. Tant mieux : vous arriverez chez S’U aussi frais qu’un sashimi de saumon, savamment entrepris par la brigade qui office en journée continue, au vu des amateurs de cuisine nippone. Dans ce havre de zenitude planqué entre le rayon collants et l’entrée du supermarché, le poisson cru ne fait plus peur, l’algue est craquante, l’anguille affriolante. Pour ceux qui n’ont pas l’estomac marin, on recommande la tempura de légumes croustilight ou ce poulet doré élégamment vautré sur son lit de riz. Après une panacotta au thé vert, vous risquez même d’emporter des bols en céramique ou une bouteille de -vrai- saké en souvenir de votre halte japonaise. Qu’est-ce qu’on dit ? Arigatô !