Derrière sa devanture turquoise griffée de tags et de soleil à la pause méridienne, la Cantine Davaï a instauré un déjeuner chaleureux qui mêle cuisine du marché, ambiance décontractée et esprit communautaire.
A la bonne franquette …
Poussez la porte de cette ancienne boucherie, laissez la lumière traverser les suspensions multicolores – réalisées par Alexia d’après un tuto Make My Lemonade – et installez-vous face à ce vieux carrelage en mosaïque : « Davaï » – le « on y va », « allez » ou en core « yallah » dans sa version slave -, c’est l’antithèse du fast-food aseptisé.
On retrouve des assiettes souvent végétariennes, saines et bien pensées à prix raisonné, parfois carnées, jamais tape-à-l’œil, toujours savoureux.
Ainsi ce délicieux riz coiffé d’aubergines frites à la maïzena puis mijotées, tomates de maraîcher et halloumi bronzé, parsemé de sésame noir. Pas de numéro de table ici : chacun se sert couverts, café ou carafe d’eau, pour une vraie autonomie joyeuse.
Court-circuit(s) et convivialité
Pour ce faire, Alexia (sociologue de l’alimentation) et Quentin (ex-éducateur) veillent scrupuleusement sur leurs produits : légumes ultra-locaux ( La ferme du Roy d’Espagne à Marseille et la ferme Graines de Soleil à Châteauneuf les Martigues), boucherie du quartier pour la viande, du poisson frais de Noailles.
Pour la soif, le duo donne à voir – et à boire – une proposition rafraîchissante constituée de quilles sourcées chez Le Vin Sobre (caviste du bout de la rue Saint Michel), de bières Zoumaï et des potions fermentées signées Zema auxquels s’ajoute un café de spécialité tout juste moulu dans une machine italienne à jetons comme on n’en fait plus.
Sur la petite terrasse de l’étroite rue saint Michel (qui mériterait une sérieuse requalification pour une circulation plus apaisée) on s’y attable au soleil pour partager un plat du jour ou une citronnade.
Ici, les habitués se saluent, les nouveaux s’installent et la convivialité s’étire parfois même le samedi avec des huîtres et de petites assiettes à partager.
Le Petit Plus : À noter pour les évènements privés comme les manifestations publiques (comme celles du Couvent Levat à l’été 2025) Davaï peut délocaliser sa cantine.
Par Astrid Briant (texte et photos) et Simon Detraz (photos)









