Comme une ode à la cuisine populaire provençale, sur sa terrasse ensoleillée de Noailles, Tête d'aïl met à l'honneur les produits frais et locaux, sublimés par la créativité et la bonne humeur sans borne de deux amies.
À peine a-t-on le temps de cligner des yeux, qu’un nouveau rideau se lève rue d’Aubagne. Au cœur du vibrant quartier de Noailles, Tête d’Aïl s’impose comme un hymne à la cuisine provençale populaire, porté par l’opiniâtreté – qui lui vaut son nom – et la bonne humeur contagieuse de son duo fondateur.
Sur la petite terrasse ensoleillée, habillée de tabourets colorés chinés chez la voisine Jiji, on prend place dès 9h00 pour observer – à l’abri d’un bouquet de tournesol – le spectacle de la rue.
Les commerçants s’affairent, les vendeurs à la sauvette guettent l’arrivée des uniformes, la vie bat son plein. A l’ombre d’un parasol, on savoure l’ambiance décontractée, bercé par le ballet hyperactif d’Alicia et Sabyne et les rires chantants qui ponctuent leur journée. La playlist tantôt jazzy, tantôt groovy, s’échappe de la cuisine,aiguisant nos papilles gustatives.
« Ayatollah de l’alimentation saine » comme elle aime à se définir, Sabyne – qui n’en n’est pas à sa première adresse marseillaise – fait la part belle aux produits de saison biologiques de petits producteurs locaux et à la pêche du jour, composante essentielle de l’identité et de la gastronomie marseillaise que le binôme revendique fièrement.
A la carte, une offre de sandwichs aux noms évocateurs et des plats colorés qui mettent à l’honneur la créativité sans borne des amies.
Mention spéciale pour les boulettes de sardine et l’Assiette Marseillaise qui donne à voir ce que la région à de meilleur à offrir avec ses panisses, sa soupe au pistou, son caviar d’aubergines, sa brousse …
Le Petit Plus : Les panisses faits maison à base de farine bio et locale du moulin Saint-Joseph qu’on déguste frits minute sur place ou à emporter, mais qu’on peut aussi s’offrir en rouleau pour épater la galerie.
Par Astrid Briant (texte et photos)