La cantine de la Cité de l’agriculture est une excellente entrée en matières pour passer de la théorie à la pratique dans le cycle vertueux de l’alimentation durable. Goûteuse et peu onéreuse, on s’y régale local.
L’agriculture urbaine n’est plus un fantasme pour doux rêveurs mais une réalité avec des répercussions visibles et tangibles que ce soit sur le plan environnemental (respect de sols), social (se reconnecter au vivant) ou sanitaire (manger enfin sainement). De la rencontre entre Marion Schnorf et Bastien Bourdeau est née la Cité de l’Agriculture (article complet à paraître prochainement) une association d’intérêt général qui vient d’ouvrir un bel espace à deux pas de la gare de Marseille.
A côté des bureaux où l’on cogite sur toutes les solutions possibles d’une transition agro-écologique, la cantine ouverte au public est déjà l’un des maillons visibles de cette reconquête d’une alimentation qui renoue les liens avec les cultivateurs et le plaisir de manger.
Faire du déjeuner un bon moment dans tous les sens du terme, c’est bien de cela qu’il s’agira lors de notre déjeuner. Les plats préparés maison, de saison et avec des produits locaux par le chef Benjamin Carcaly (déjà croisé au Marché des Docks, au 3 Forts et à la Piscine), 22 ans de métier déjà dans des cuisines gastro jusqu’aux comptoirs de néo-bistrot, ne laissent d’enchanter nos mirettes et de ravir nos papille. Ils font leur fête aux légumes et aux plantes et plus rarement à de la viande ou volaille savamment sourcées.
Bastien reconnaît lui que proposer un approvisionnement et des préparations de cette qualité à ces tarifs est un pari. « Pourvu que ça dure » répondront les gourmands que nous sommes. Dans l’attente de pouvoir profiter davantage du produit des terres que possède la Cité, la cantine se fournit auprès de la plateforme paysanne locale, ou en direct auprès de maraîchers comme Manu Guitterez.
La cave à vins privilégie les vins bio et nature (dont les excellents « Terres Promises »), les mousses viennent de la Brasserie de Provence et de la Plaine et le café de la Torréfaction Luciani. Des quilles et des jus qui accompagneront à merveille votre déjeuner.
La déco du lieu avec ses bottes de pailles, tables bistrot, cadres pédagogiques joue la carte du champêtre sans tomber dans la caricature. On s’y sent bien et la bibliothèque, qui accueillera d’ici peu 700 ouvrages sur l’agro-écologie, va permettre à ceux qui le souhaitent d’approfondir leurs connaissances.
Le Petit Plus : Des ateliers sont régulièrement organisés dans la cantine autour de thèmes variés comme la lutte contre le gaspillage alimentaire, les enjeux nutritifs, ou les approches innovantes de la production.
E.F