La Maison Empereur ajoute un nouveau bijou à sa couronne. Un joli salon du thé planqué dans les étages où faire une pause lecture entre les abat-jours et les savons.
Vous pensiez la Maison Empereur pleine à craquer, incapable de pousser les murs encombrés d’objets en tous genres ? C’était mal connaître cette vénérable gardienne du patrimoine qui vient d’ouvrir un salon de thé. Il se trouve à l’étage d’une nouvelle aile d’un pâté de maison de plus en plus chocolat (nb : la couleur maison). Comme pour la chambre d’hôte, ce lieu qui semble appartenir à une autre époque est caché. Pour le trouver, il vous faudra jouer la même chasse au trésor que lors de vos achats parmi les innombrables rayonnages. Entrez dans le magasin au niveau des articles de cuisine. Grimpez l’escalier entre les cafetières et les moules à cannelés puis un second, hélicoïdale celui-ci qui vous mènera au deuxième étage.
Là, vous vous trouvez dans une sorte de grenier revisité, un havre de paix aussi dépouillé et calme que le magasin en rez-de-chaussée est foisonne et bourdonne. En fond sonore annoncé, de la musique classique, chose assez rare à Marseille pour être soulignée. L’espace a le charme suranné de la Maison Empereur avec un plafond à la charpente apparente, des murs en pierres, tables rustiques, fauteuils de cuir usés et de jolis plaids – vendus au-dessous naturellement.
Deux vitrines exposent les vieux carnets des commandes et les catalogues. Au mur, un hiéroglyphe des vilebrequins et des marteaux rend hommage aux artisans qui ont toujours été le fonds de commerce d’Empereur. Ici, vous pouvez boire les breuvages d’autres représentants illustres du patrimoine marseillais. Le café Luciani (1863), le chocolat chaud de la Torréfaction Noailles (1927) et les tisanes du Père Blaize (1815). Pour accompagner tout cela des navettes, un cake du jour et des boules de glaces artisanales.
A la fois salon de thé et petit musée de l’artisanat sur deux étages, Laurence Renaux-Guez, la propriétaire et septième génération de la famille, y mettra en lumière chaque mois plusieurs perles de magasin dans les vitrines : le Savon de l’abeille, les Boules Bleues, les couteaux Opinel ou d’autres objets iconiques dont certains vendus à la quincaillerie depuis l’ouverture de la boutique en 1827 ! (A.S)
Le Petit plus: Le lieu accueillera des expos d’art et des conférences, la première d’entre elles accueille en toute logique les Compagnons du Tour de France.