Expérimenter le digital nomadisme sur une terrasse ensoleillée, composer un dwich quali qui vous ressemble, voir une expo photo ? À Castellane, Chez Adèle propose bien plus qu’un bon café.
Un lieu de vie chaleureux à l’image de ceux dans lesquels elle avait pour habitude de potasser, mais aussi de travailler pour financer sa vie d’étudiante à Montréal. Une adresse dans laquelle on ne se sent pas pressé ni par le temps ni par le gérant lorsqu’on ouvre son ordinateur. C’est ce dont rêvait secrètement Adèle durant son cursus de socio. En rêver au point de le créer maintenant.
Avec sa façade jaune tournesol qui tranche avec le bleu du ciel, l’adresse est aussi solaire que la jeune trentenaire et marseillaise d’adoption.
Dehors, quatre tables offrent le parfait spot aux riverains soucieux de concilier vie active et convivialité de quartier.
Au petit matin on s’y installe pour émerger avec un bon café tantôt serré tantôt latte, mais toujours le fruit d’une graine bien torréfiée par la brûlerie Möka.
À moins qu’on ne soit trop fatigué et qu’on préfère les banquettes, spécialement conçues par la menuiserie Passion Camion pour ce petit local aux murs défraichis qui hébergeait auparavant un atelier d’ébénisterie. Et de se consoler de devoir travailler avec un généreux cookie fait maison.
Avec leurs grosses pépites de chocolat, ils font aussi office de dessert dans la formule du midi pour ceux qui ont véritablement du pain sur la planche. Pour ne pas perdre une miette de leur temps précieux, ils glisseront entre deux tranches de baguette Maison Saint Honoré, la combinaisons d’ingrédients de leur choix pour un « dwich » fait minute qu’on déguste dans une assiette de la céramiste Arianne Etienne.
Les Comté AOP, chèvre frais, gorgonzola et Saint Nectaire sont sourcés en circuit encore plus court à la fromagerie Fil Bleu de la rue Paradis et devraient, dans quelque temps, laisser la place à des options encore plus gourmandes et fondantes.
Les végétariens n’ont rien à envier aux amateurs de belles tranches de jambon cuit ou cru, puisqu’ils peuvent compter sur de beaux poivrons de la plateforme paysanne locale (PPL) entre autres beaux spécimen végétal.
S’ils sont à mentionner, c’est en raison de leur cuisson parfaite, un secret bien gardé par Adèle et sa mémé. Pour étancher la soif, une citronnade au gingembre et un bon jus d’orange pressé reboosteront sans nul doute les moins friands de caféine.
Le Petit plus : Le petit espace héberge régulièrement de jolies expositions. Sur les murs ce mois-ci, le travail de Rémi Decoster, membre de la célèbre agence Hans Lucas et du collectif Le Bal des rejetons.
Par Astrid Briant