Avec deux niveaux, un salon de café et une immense table où feuilleter des ouvrages et revues d’art, peintures, dessins et photographies contemporaines sont à la fête chez Faces galerie. Un nouveau lieu d’art à Bompard à visiter dare-dare !
Aménagé par un duo féru d’art dans un petit immeuble marseillais sur les hauteurs de la rue d’Endoume, à deux pas de la place Saint Eugène, la galerie Faces complète avec bonheur le puzzle des nouveaux commerces qui revitalisent le quartier Bompard.
Le lieu en enfilade a été aménagé sobrement mariant ferronneries et sol de béton aux murs juste décrépis.
Un expresso bar Certified Coffee & Tea déjà présent dans deux adresses à Paris (le passage des Panoramas et Beaupassage) a pris ses quartiers au fond de la galerie. Il vous propose ses excellents cafés de spécialité issus de ses propres torréfactions (que l’on peut acheter sur place également).
Une bonne idée pour prendre le temps de regarder les œuvres accrochées de part et d’autre de la longue table centrale où feuilleter les livres et revue d’art, également proposés à la vente.
A l’étage, une seconde salle, comme un appartement marseillais, offre une belle vue sur les toits de la ville. Elle permet de doubler la surface d’exposition et de donner à voir comme en rez-de-chaussée petits et grands formats.
Sarah Torre, la jeune chargée d’exposition, a réuni pour l’ouverture une dizaine d’artistes, balayant de façon assez large le spectre de la création contemporaine en peinture, dessin et photographie.
On remarquera particulièrement dans cette première sélection les diptyques (photos et poésies) de Victoire Eouzan sur les agaves, si emblématique des rivages marseillais ; Les peintures aux couleurs primaires qui questionnent l’adolescence, la pop culture et les questions d’identités de Jules Magistry ; Les toiles abstraites et quasi pulsionnelles de Silvio Mildo ; Les peintures aux figures évanescentes et énigmatiques de Jules Mimouni ; Les dessins aux feutres faussement enfantins de Théo Ouaki; Les surimpressions argentiques de Joséphine Vale Franceschi comme des fabriques de songes ou les bien encore les diffractions aquatiques et photographiques de Robin Cerutti.
Au milieu de la jeune scène créative, on trouve même quelques œuvres d’une des figures tutélaires locales, Georges Autard, peintre et graveur de renom qui a poursuivi ses travaux dans la veine de l’expressionnisme abstrait.
Ce lieu vivant est propices aux discussions. Il permet à ceux qui souhaitent acheter une première œuvre ou compléter une collection de trouver des créations à tous les prix.
Le Petit Plus : Avec son immense table centrale, le lieu se prête aux dîners et privatisations autour de la création contemporaine.
Par Eric Foucher / Texte et photos