Célébrités et anonymes se pressent depuis des décennies dans cette cantine mythique du Panier où la frénésie napolitaine s’acoquine avec la gouaille marseillaise.
Si cette pizerria ne désemplit pas midi et soir depuis des décennies sans jamais prendre de réservation ni faire de communication, c’est qu’Etienne, son fiston Pascal et tout le personnel qui forme une grande famille connaissent bien la chanson. Normal, la partition n’a guère jamais changé depuis les débuts – on frôlerait l’émeute. C’est pour cela qu’habitués et visiteurs s’y pressent pour reprendre en chœur les vieilles rengaines culinaires dont on ne se lasse jamais : les supions frits sautés à l’ail et au persil, les pizzas « moitié/moitié », avec tomates, anchois et mozzarella, les aubergines à la parmesane, la pièce de bœuf fondante cuite au feu de bois, la panacotta au coulis de fruits rouges et la fine tarte aux pommes et sa boule de glace vanille. Le tout servi rapidement et à la bonne franquette dans une ambiance de café du commerce où les galéjades fusent d’une table à l’autre. A l’image des innombrables photos qui habillent le mur et où l’on reconnaît les gloires d’hier et d’aujourd’hui qui n’oublient jamais d’aller saluer les Cassaro lors de leur escale à Marseille, vous repartirez du lieu avec en tête une carte postale vivante de la convivialité marseillaise. (EF)