Dans le cosmopolite quartier de Noailles, Yassine et sa famille défendent avec fierté la cuisine traditionnelle tunisienne. Des plats savoureux et abordables servis en continu dans un restaurant aux allures de snack qui ne désemplit jamais.
Bien que cette affaire familiale porte le prénom d’un seul de ses membres, ce n’est certainement pas un one man show auquel vous assisterez Chez Yassine. Car il faut bien du monde pour faire tourner une pareille affaire à tous les postes: griller les mergez, assembler les salades, emballer les commandes à emporter, débarrasser les tables puis les dresser pour que les nouveaux clients n’aient pas à attendre. Yassine et son frère Farid (nb: le type souriant qui sert la soupe et prend les commandes) ont ouvert cette cantine toute simple en hommage à la cuisine de leur pays natal. Ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez rien aux noms du menu. Jetez un œil aux tables alentours et faites-vous expliquer les plats par les serveurs toujours heureux de vous les faire découvrir.
A vous les kefteji (mélange de pommes de terre, de tomates, de piments verts, d’œufs )et les slata méchouia (salade de légumes grillés) ou la leblebi (soupe de pois chiche faite avec du cumin, housissa harissa et assez d’ail pour repousser la grippe tout l’hiver) servie dans un bol en terre cuite fumante et auquel vous pourrez ajouter des pieds de veau, des œufs ou du thon. Si vous préférez un ragoût plus épais, faites comme les habitués: prenez une baguette, découpez-la en morceaux dans un bol vide, puis faites-le remplir de bouillon par un serveur. Et que dire de l’ojja (le combo réconfortant de tomates, oignons, poivre, œuf, piments et olives vertes), les frites maison à tremper dans la sauce piquante et les bricks croustillantes. Les plats du jour comprennent le molokhia du jeudi, un ragoût de veau vert fait avec des épinards nord-africains, le couscous traditionnel du vendredi et le couscous du dimanche au poisson.
Autant de plats qu’on a envie de goûter et découvrir. Ils attirent une clientèle de toutes nationalités, de tous âges et tous milieux sociaux : des familles tunisiennes avec femmes et enfants, des étudiants à la recherche de menu bon marché, des touristes découvrant le cosmopolite quartier de Noailles. Que vous soyez dans la salle à manger en rez de chaussée à regarder le ballet des plats sortant du four, plus au calme à l’étage ou sur la terrasse à regarder les badauds partis faire leur marché, les tables serrées créent une atmosphère conviviale et familière. Même seuls, les clients se sentiront accompagnés.
Le Petit Plus : Ne ratez pas la délicieuse citronnade maison.
Par Alexis Steinman