Sepia, le restaurant du jardin Pierre Puget, régale papilles et mirettes : cuisine du marché et situation à flanc de colline pour une vue imprenable sur Marseille.
En se hissant jusqu’au parc qui domine le cours Pierre Puget, et après un ultime effort pour traverser le jardin où paressent des badauds contemplant la ville alanguie, vous voilà face au dit chalet qui mordille la falaise face à la mer depuis des lustres. Tapis à l’ombre des grands pins, le nouvel hôte se nomme Sepia et offre toujours depuis sa salle aux larges baies une vue à couper le souffle jusqu’à la mer.
Le reste a fait peau neuve. La façade d’un blanc immaculé est entourée de part et d’autre par deux terrasses et leur pergola de bois et canisse en guise de pare-soleil. A l’intérieur, la salle joue sur le registre en vogue du bistrot néo-rétro et montre une face plus sombre avec sa peinture encre de seiche (le fameux sepia), emblème du restaurant.
L’ardoise du midi change tous les jours (choix parmi 3 plats / 3 desserts), la carte du soir tous les 15 jours (avec menu court : choix parmi 4 entrées / 4 plats / 4 desserts). Pour aujourd’hui un onglet tendre et sa sauce à l’anchois qui va bien, accompagné d’une belle tranche d’aubergine parsemée d’herbes du midi, le tout rehaussé par la tiédeur des petites quenelles de fromage frais (sourcés à La Ferme de la Tour des Pins, de Marie Maurage, attention !), les olives, et le jus qui s’échappe des tomates cerises rôties.
Autre proposition : le saumon mariné à peine snacké, agrémenté d’une brunoise de pomme et d’une crème dubarry ; bel effet pour la Granny crue, qui croque et qui réveille l’ensemble du plat. Bons desserts également : la poire est bien pochée, et le caramel brille, le fondant au chocolat se la coule douce dans son bain de crème anglaise (si onctueuse qu’on en redemanderait bien !).
Bref, en un mot, c’est bon et c’est « frais » (les produits sont en grande partie locaux, livrés tous les mardis). Une cuisine prometteuse et une terrasse qui annonce un été riche en apéros/tapas brûlants. Aucun doute que la « pâte » du chef, Paul Langlere, va mûrir pour s’exprimer petit à petit dans ses créations.
Le Petit Plus : On adore le potager du restaurant, situé en contre-bas côté flanc de colline), ainsi que la petite passerelle qui rejoint la terrasse, unique point d’accès au Chalet lorsque le parc est fermé.
(C.E)
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