Au pied de la superbe façade Empire de l’hôtel Saint Louis, une petite brasserie remet le couvert dans la pure tradition des bistrots d'antan. De la gouaille à Noailles !
Dans l’escalier qui mène à la cave à vins, les photos anciennes rappellent le passé glorieux du cours Belsunce, du cours Saint Louis et du quartier de Noailles, le ventre de Marseille, dans lequel subsistent les plus anciens commerces de la ville.
Les pas de portes refleurissent à l’image du Petit Saint Louis, un bistrot parigot venu prendre le soleil. Ah les poireaux vinaigrette, les œufs mimosa, le tartare au couteau, la purée maison et la poire belle Hélène !
Autant de spécialités de patrimoine culinaire français qui faillirent bien passer à trépas balayé par la kebab, sushi puis burger mania. C’était sans compter le retour en force de la bistronomie !
Rompu à l’accueil et aux service dans l’hôtellerie et la restauration, Gersende Gueit, également directrice de Maison Mongrand , propose avec son équipe un service continu qui permet de se restaurer en planche, sandwiches et croque-monsieur tout au long de la journée et pour le déjeuner une cuisine maison alignant les classiques de la brasserie avec des produits frais.
L’aménagement respecte les codes avec des tables et chaises bistrot, des banquettes de moleskine rouge et un long comptoir où l’on pourra consommer son petit ballon avec son œuf dur ou bien un cocktail signature en fin de journée.
Du chêne brut sur les murs et d’immenses miroirs et au sol le fameux terrazzo (mélange de marbre italien) refait à l’identique, tandis que la voûte de pierres au dessus de la cuisine semi-ouverte signale le caractère très ancien de l’édifice.
Ici comme partout dans le quartier ça s’agite et ça brasse mais de petites alcôves avec des fauteuils clubs et jolie tables basses aux facettes miroir procurent un semblant d’intimité pour conter fleurette ou siroter son américano. Ce Petit Saint Louis a tout pour devenir un grand.
Le Petit Plus : Un brunch du Dimanche de 12 à 16.00
(EF)