Derrière sa devanture néo-rétro et son prénom vieille France, George vous régale aux goûts du jour. On se sent tout simplement bien dans ce bistrot du coin. What else ?
On ne change pas une recette qui gagne. Tout juste doit-on s’adapter dans son offre au quartier qui vous accueille. Après avoir lancé avec succès avec son comparse David un concept de cafétéria et cyber café aux pieds des escaliers de la gare Saint Charles baptisé l’Ecomotive Café, Ilan se lance dans un projet solo sur la Boulevard Chave, une large artère sillonnée par le tram curieusement tenue à l’écart jusqu’à maintenant des nouveaux projets commerçants . L’atmosphère et la vie de quartier y sont pourtant parmi les plus agréables de la ville. Baigné de lumière, Georges est beau comme un camion (ou plutôt un garage) avec son graphisme fifties, ses couleurs claires mixant jaune poussin et vert olive et sa déco faite de récup’, réfléchie mais avec juste ce qu’il faut de foutraque pour échapper au cliché du repère de hipsters. On y passe le seuil avec envie, attiré par l’odeur de jus de fruits frais pressés (agrumes en hiver, melon ou pastèque en été et goyave à l’automne) ou du café fraîchement moulu – des grains verts achetés auprès d’une coopérative équitable du Pérou et torréfiés chez Luciani à Marseille. Il ne vous manque plus que deux belles tartines de pain pour redécouvrir le plaisir simple d’un petit déjeuner option rayons de soleil. Quoi de mieux pour attaquer la journée ?! Derrière le comptoir et à travers la verrière on aperçoit Uelese qui s’affaire. Le cuistot néo-zélandais originaire des Samoa interprète les plats de la bistronomie française mais aussi de l’Asie ou Ilan à longtemps traîner son sac à dos. Le poulet fermier cuisiné en carry avec des fenouils grillés fait effectivement bien l’affaire au déjeuner, tout comme le cheese-cake et son coulis de fraises maison. Tous les jours à l’ardoise peu de propositions mais uniquement du fait maison avec des produits frais du matin. Une cuisine goûteuse, un cadre agréable et le sourire en plus on attend avec hâte de pouvoir y paresser davantage jusqu’à l’ouverture des apéros.
(EF)
