Une envie soudaine de bulots, d’oursins, d’huîtres, de poisson tout frais pêché, le tout arrosé d'un Entre-deux-Mers bien sec ? La destination incontournable depuis le bas de la Canebière, c’est toujours tout droit !
Succès oblige, les clients de ce restaurant ouvert en 2006 boulevard de la Libération ont rapidement été tassés comme des petites sardines dans leur boite. Car l’écailler et poissonnier qui vous offrait des tables pour vous régaler de coquillages et de poissons frais a même converti les noctambules aux délices iodées (soirées « Du son, du poisson). Il a pris le Taxi (Brousse) pour ne traverser que la rue. Dans l’ancienne brasserie d’angle, il est maintenant plus à ses aises mais n’a rien perdu de son identité. Les boites à sardines choisies pour décorer à moindre coût les murs de la précédente échoppe sont restées la trame décorative du nouvel établissement tout comme les gilets de sauvetage sur les dossiers des banquettes. Mais les poutres en bois du plafond où sont accrochés filets et bouées, les grandes tables telles des étals nous font davantage voyager et penser, pour ce qui nous concerne, au bassin d’Arcachon. La poissonnerie où l’on pouvait boire et manger est devenue un restaurant où l’on peut acheter du poisson dans la petite pièce contiguë au bar. Juste une question de proportion en fait, mais toujours la même clientèle d’habitués à qui on ne l’a fait pas question produits mais aussi des curieux venus découvrir pourquoi on fait tant de cas de cet endroit-là. Et si vous n’allez pas à la Boite, la Boite ira à vous puisque Fabien Rugi et sa compagne Shéhérazade sillonnent régulièrement la ville lors d’événements culturels à bord de leur vaisseau collector violet et jaune – un rutilant TUB Citroën – pour vous régaler non pas de salades mais de merlans fris en cornet, d’aïoli monté à la main et de panisses. Le « Fish and Shipe » marseillais, ils en ont le « copiraïte ! » (EF)