La « jeune création », ça veut tout et rien dire. Ça tombe bien, cette jeune galerie a pour ambition de nous donner à voir sans nous expliquer la vie. A vous de parier sur les talents de demain.
Y-a-t-il un âge pour être galeriste? Nicolas Veidig-Favarel qui a peu prou l’âge des jeunes artistes qu’il expose (une petite vingtaine) ne s’est pas posé la question en se jetant directement dans le grand bain de l’art contemporain. Pas plus qu’il ne s’est laissé impressionner en ouvrant son premier espace par l’illustre adresse qui a vu naître Edmond Rostand dans le quartier des antiquaires. Il compense en effet son manque de maturité par la spontanéité et la compréhension de la jeune création artistique. Des jeunes artistes autodidactes ou sortant tout juste des écoles d’art qu’il a pu côtoyer lors de ses nombreuses expériences journalistiques et artistiques avec différentes galeries, foires et nouveaux salons d’art (Galerie Association d’idées, Art-O-Rama, Asian Now, Jeune création, etc).
Si la galerie assume sa fonction marchande – il y a un prix à l’art et ici vous pourrez vous offrir une œuvre pour quelques centaines d’euros- elle ne boude pas son plaisir de soutenir et accompagner une nouvelle génération d’artistes qui n’avaient guère jusqu’à maintenant pignon sur rue à Marseille. Ainsi l’expo inaugurale « Memento » réunit sept jeunes artistes autour de l’objet en tant qu’artefact du souvenir. L’avenir dira si l’on se souviendra longtemps de sept jeunes artistes ce de group show. Le présent et l’immaculée galerie leur donne en tout cas une chance. (EF)
