« Tu devrais être un artiste ! » A travers ce mouvement comme d’autres causes de transformation sociale par l’art qu’elle défend, la galeriste Catherine Bastide s’engage. Après Bruxelles, elle fait découvrir ici de nouveaux talents de la scène internationale.
Sa biographie en dit long sur son expertise en art contemporain, elle qui a été amenée à côtoyer de grands artistes et professionnels de l’art contemporain. Depuis ses débuts avec Bob Calle (NB : le papa de Sophie) lorsqu’il travaillait à l’ouverture du Carré d’Art à Nîmes, à la Galerie Hussenot à Paris en passant par des étapes à L.A et New York jusqu’à l’ouverture de sa propre galerie à Bruxelles en 2000, Catherine Bastide n’a eu de cesse de découvrir de jeunes talents et de rencontrer artistes, collectionneurs, commissaires d’expo, galeries et institutions internationales chez eux ou sur tous les salons du monde (Art Basel, Art Basel Miami Beach, Frieze London, FIAC Paris, etc…).
Mais elle s’est surtout singularisée par ses choix militants et ses partis-pris esthétiques qui font de l’art une force motrice pour la transformation sociale et le développement durable. Le projet The Skateroom auquel elle collabore aide au financement de skateparks dans des régions du monde défavorisées grâce à la vente de plateaux illustrés des œuvres d’artistes contemporains de renommée internationale. Le projet Fab’Africa apporte l’énergie solaire en des endroits éloignés pour promouvoir des projets créatifs.
A Chevalier Roze, la nouvelle rue de l’art contemporain à Marseille, la galeriste a ouvert un nouvel espace dans une ancienne boutique de lingerie. L’histoire ne dit pas si elle mettra l’art contemporain à nu avec un striptease en règle. Ce qui est sûr, c’est qu’elle a profité de l’occasion pour lancer son association « You should be an Artist » (YsbaA) qui a pour mission le soutien de la transformation sociale et économique et plus spécifiquement le renforcement de pratiques artistiques et artisanales dans les pays du Sud.
Après l’inauguration de ce nouvel espace avec une exposition monographique de Sébastien Reuzé, elle a ainsi accueilli les œuvres d’artistes résidents d’Astéride avec l’exposition « Allez » où chacun devait représenter une anecdote de sa vie dans la cité phocéenne avec le médium de son choix (sculpture, vidéo, peinture, etc.)
Un port d’attache qui ne l’empêche pas de rayonner au niveau international puisqu’elle vient de s’engager dans le mouvement Art2030 qui vise à relier l’art avec les objectifs mondiaux des Nations Unies pour le développement durable. (EF)