Au-delà d’une cuisine qui peut rivaliser avec une tavola napolitaine, au-delà du patio comme à Catane, qu’est-ce qui rend tifosi ? Le chef qui nous fait saliver rien qu’en parlant de ses plats.
Même si vous ne dînez pas au resto pour bénéficier d’un cours d’histoire-géo, vous pouvez en sortir riche du savoir gourmand des Pouilles ou de la Sicile. Le linguine de La Cantinetta vient de Gragnano avec une histoire de cent ans à conter. Si le risotto du jour est aux sèches, vous saurez comment elles sont prises « à la turlutte » par un copain pêcheur. Et ainsi de suite pour la burrata, le culatello de Zibello, le canard paysan… Tous travaillés sans manières, pour laisser le produit montrer ce qu’il a dans le ventre. Tout ça, vous le saurez avant même de découvrir votre assiette : oui, Pierre-Antoine Denis vous « dit sa cuisine » avant de la servir, comme un délicieux antipasti. Petit secret : l’homme à la faconde ritale qui vous apprend que la cuisine italienne puise ses sources depuis la Tunisie jusqu’à l’Autriche possède aussi des origines… arméniennes. Ne le branchez pas là-dessus : vous y serez encore après le limoncello.