Dans le jargon, on les appelle les néo arrivants. On les reconnaît à leur enthousiasme à tous crins, à leur optimisme sans borne. Ils ont envie de tout voir, de tout essayer, parce que c’est la nouveauté. Ils ont la manie de comparer avec leur vie d’avant. Ils fantasment sur ce que la ville pourrait devenir (un nouveau Barcelone, New-York, Alger) avant de réaliser qu’elle n’est en rien semblable à d’autres et inapte aux schémas. Leur candeur, voir leur naïveté ne durera guère plus de deux années, mais elle est salutaire car elle insuffle de nouvelles énergies dans des moteurs rouillés et ouvre les chemins des possibles. S’ils passent ce cap et ne choisissent pas l’exil, ils seront définitivement contaminés par le doux poison de la langueur méditerranéenne. A leur tour ils seront réveillés par d’autres venus du large à qui la ville appartient, comme disait l’écrivain. Je fus l’un de ceux-là. Cela ne s’oublie pas.
Dans le jargon, on les appelle les néo arrivants. On les reconnaît à leur enthousiasme à tous crins, à leur optimisme sans borne. Ils ont envie de tout voir, de tout essayer, parce que c’est la nouveauté. Ils ont la manie de comparer avec leur vie d’avant. Ils fantasment sur ce que la ville pourrait devenir (un nouveau Barcelone, New-York, Alger) avant de réaliser qu’elle n’est en rien semblable à d’autres et inapte aux schémas. Leur candeur, voir leur naïveté ne durera guère plus de deux années, mais elle est salutaire car elle insuffle de nouvelles énergies dans des moteurs rouillés et ouvre les chemins des possibles. S’ils passent ce cap et ne choisissent pas l’exil, ils seront définitivement contaminés par le doux poison de la langueur méditerranéenne. A leur tour ils seront réveillés par d’autres venus du large à qui la ville appartient, comme disait l’écrivain. Je fus l’un de ceux-là. Cela ne s’oublie pas.