Avec ses deux grands monochromes et sa moto aux couleurs irisées, Olivier Mosset rend un vibrant hommage à l’aspect solaire et à la liberté de l’œuvre architecturale qui l’accueille tout l’été.
C’est un autre grand nom de l’art contemporain d’aujourd’hui qui est à l’honneur au MaMo tout l’été. Après Xavier Veilhan, Daniel Buren, Dan Graham, Felice Varini et Jean Pierre Raynaud, c’est à l’artiste Olivier Mosset à qui il revient l’honneur d’investir l’ancien gymnase et le toit terrasse de la Cité Radieuse. Pour les 5 ans du Marseille Modulor et fidèle au principe de proposer une œuvre spécifique au lieu d’origine l’artiste d’origine Suisse installé à Tucson (Arizona) a décidé de proposer avec l’exposition « Untitled » deux œuvres monochromes, monumentales (une de 18m et l’autre de 5m de long) et colorées, emblématiques des recherches en peinture engagées par l’artiste depuis quarante ans ainsi qu’une Harley Davidson 74’ Panhead de 1957.
Le rebelle avec une cause (déconstruire la peinture) s’est fait connaître dès les années 60 au sein du groupe B.M.P.T au Salon des arts décoratifs de Paris en 1967 avec le manifeste devenu célèbre : « Buren, Mosset Parmentier et Toroni n’exposent pas »
Il multiplie alors les cercles noirs sur fond blanc avant de lancer de grand monochrome pour avancer la notion d’anonymat de la peinture qui ne ferait référence qu’à elle-même et à son histoire en tant que médium. C’est aussi à la même époque qu’il s’installe en Arizona et se passionne pour l’univers des Bikers avec ses codes et son lifestyle.
Les deux grandes œuvres recouvrant les murs de béton peints à l’aide de peinture « caméléon », et cuits afin de donner lieu à des jeux de reflets rendent hommage à cette cité radieuse dont toute la conception a été pensée selon la course du soleil, le solarium du toit en tête. La moto présentée tel un ready-made aurait pu être l’une avec lesquelles il a traversée les Etats-Unis. Elle est elle aussi recouverte de cette couleur miroitante et changeante quand on lui tourne autour tel un objet du désir.
« À chaque pas effectué le long de ces œuvres se révèle un reflet d’une réalité changeante et éphémère contrastant avec leur monumentalité, robustesse, incarnation et impermanence. »
(Source : MaMo)