Dans un vaste marché cosmopolite où marchands d’épices et de légumes voisinent avec des antiquaires, les amateurs d’art contemporain trouveront maintenant leur bonheur.
En voyant les stands d’antiquaires du rez de chaussée se libérer un à un, la faute à la crise et à la paupérisation grandissante du quartier dans lequel la Halle s’était installée en 1988 pour encanailler le bourgeois, Catherine Coudert, la propriétaire, Patrick Ruano et Jean-Françoise Roux, les commissaires d’expositions ont décidé de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ils ont en effet décidé de transformer les nombreux boxes vacants de part et d’autres du fameux petit café en une galerie atypique composée d’une vingtaine d’espaces de taille variable. Trois à quatre fois par an, le trio y organise des expositions, certaines à thèmes d’autres un peu plus hétéroclites mais qui collent finalement assez bien à l’esprit d’un marché aux puces : foisonnant et accessible – les prix des œuvres commençant à quelques centaines d’euros seulement. Après avoir mis en avant nombre d’artistes locaux qu’elle présente à son catalogue (Claire Dantzer, Laurent Perbos, Sylvie Reno, Frédéric Clavère ou Lionel Scoccimaro, etc…) le galerie s’ouvre maintenant à d’autres horizons comme lors de son récent « Street art show » où les artistes français et internationaux ont investi les 500 m2 et les murs extérieurs de la halle principale. Outre les rencontres mensuelles avec les artistes, la galerie organise également depuis cet été des « Parcours d’art contemporain » hors les murs pour faire connaître ses artistes auprès des acheteurs. Le premier d’entre eux a eu lieu dans dans le Golf de Saint Tropez dans divers établissements et lieux remarquables du célèbre petit port. (EF)