Installé dans un ancien hôtel particulier au cœur de Marseille, cet établissement incarne à merveille les nouvelles aspirations des voyageurs : se fondre dans la ville et vivre à son pouls.
Après l’InterContinental, Marseille accueille un nouveau cinq étoiles au positionnement diamétralement opposé. Avec vingt chambres seulement, il est le fruit du travail passionné de deux architectes, Claire Fatosme et Christian Lefèvre, binôme dans la vie comme au travail, qui a laissé ses initiales en signature. Un nom dont le minimalisme formel illustre bien le propos des concepteurs. A l’opposé du bling, ils ont redonné vie à un édifice classique avec les standards de confort et de service d’aujourd’hui. Les apparats ont donc été conservés et sublimés par des aménagements contemporains qui vouent aux gémonies toute querelle entre ancien et moderne : l’acier corten, le verre et le mur végétal décoincent l’austère façade classique, les angelots des fresques vouvoient avec malice le bar en coriandre blanc et l‘escalier monumental en marbre est sublimé par les suspensions lumineuses en grappe. Dans les vastes chambres dont la moquette dessine en filigrane un plan de Marseille comme une amoureuse carte du tendre, les teintes sourdes et le mobilier simple et fonctionnel jouent l’apaisement et la tranquillité visuelle. Au dernier étage du bâtiment surélevé pour l’occasion, deux suites accueillent en prime des petites terrasses avec vue directe sur l’icone locale, la célèbre Bonne-mère. La tradition n’empêchant pas l’innovation, une tablette tactile remplace avantageusement sur le chevet l’ancien carnet d’adresses et vous permet d’accéder à toutes les informations de l’hôtel, mais aussi de réserver votre séance au spa en sous-sol ou commander votre snacking 24/24. Une conciergerie 3.0 en quelque sorte… Plus qu’un simple lieu de repos, le C2 promet une véritable expérience en immergeant ses hôtes dans le bain marseillais où ils seront amenés à croiser des «figures» locales lors de cocktails ou expos au bar, de brunchs sur la terrasse ou de soins au spa, ceux-ci étant également accessibles aux marseillais. Le must restant cependant l’escapade en bateau pour un pic-nique sur la plage privée de l’îlot Dégaby appartenant à l’hôtel. Robinson des temps modernes, vous pourrez contempler la ville depuis votre ponton en sirotant un jus de fruits frais. La possibilité d’une île, n’est-ce pas là le luxe ultime? (EF)