Niché entre café de quartier, cantine gourmande et salle d’entraînement, Grand Écart invente à Marseille un Social Sport Club où l’on enchaîne les rounds avant de lever - avec modération - le coude sur des quilles nature, histoire de concilier sueur, ripaille et vins légers sans jamais choisir son camp.
Un lieu pour fédérer
Djamal Cheikhov et Benjamin Jouanguy se sont rencontrés sur l’asphalte, foulée à l’unisson sous les couleurs du Maison Mère Running Club. Sur la même longueur d’onde, ils imaginent alors un Social Sport Club capable de rassembler tous leurs plaisirs, sans jamais les obliger à choisir.
Grand Écart s’impose comme la contorsion parfaite entre au rez-de-chaussée un café, des assiettes généreuses et du bon vin à la nuit tombée et au premier étage une salle pensée pour accueillir des pratiques sportives et fitness variées.
En sus, le binôme entend fédérer des profils similaires aux leurs autour d’événements menés avec les acteurs du sport de la cité phocéenne, mais aussi lors de soirées, où la montée en puissance relève davantage de l’ambiance que du chronomètre.
Souffrir mais en communion
Cardio boxing, Pilates, yoga Vinyasa, équilibre et mobilité, TRX et plus encore… Dans la salle mansardée nichée à l’étage, une petite dizaine de coachs se relaient toute la semaine pour composer un planning éclectique mêlant renforcement musculaire et endurance, du lundi au samedi.
L’aménagement des salles aux vestiaires est très réussie. Même l’esthétique des poids en composite et des sacs de frappe ne laisse rien au hasard.
Une cantine pour tous les régimes
Pour prolonger l’expérience, Clémentine sublime – entre autres – les grains du torréfacteur Ïota et à ses côtés Mathilde Estlimbaum (ex résidente chez Amo Marseille, La Fenière à Cadenet, Un air de famille à Paris), s’affaire autour d’assiettes résolument joyeuses et pensées pour satisfaire tous les régimes.
À la carte, un plat carne côtoie toujours un végé que la cheffe transforme en vegan à l’envie.
Lors de notre venue un couscous royal s’offrait comme une délicieuse hérésie pour tous les puristes qui ne tolèrent qu’une source de protéine. Les exemptés n’étaient pas malheureux avec un ragoût de haricots rouges, céleri, carotte, oignon, panais, brocolis chèvre et croûtons.
Pour les plus pressés, même diversité, un sando japonais oeuf mollet, choux rouge, carotte, miso, mayo à l’ail et coriandre affrontait une version alpine au jambon cru, tomme de vache, confit d’oignons et pickles.
Autant d’options réjouissantes réalisées à partir de produits locaux et bio qu’il est possible de commander à emporter.
Des vins légers pour les sportifs
Le soir, l’adresse bascule en bar à vin et aligne une quarantaine de quilles majoritairement naturelles pour escorter des planches de beaux produits bruts.
avec notamment le Domaine Romain Jambon, Calvez Bobinet ou encore le Domaine de la Réaltière. Des nectars choisis dans des profils légers, histoire de permettre aux sportifs de concilier épicurisme assumé et quête de longévité.
Le Petit Plus : Une collab’ avec Maison Mère qui donne à voir un tee-shirt à l’effigie de Van Damme dans son légendaire split latéral.
Par Astrid Briant (texte et photos)












