A deux pas des fontaines du Palais Longchamp, Les Rigoles font couler le bon vin et nous chamboule avec la cuisine de partage du passionné chef Johann Barichasse.
Franck Laborde vient de débarquer dans l’ancien fief de Jéjé Barbu (Mémé) avec un bagage solide comme la ferronnerie de la nouvelle ossature du lieu. Après avoir servi ses premières quilles à L’Epuisette et à la Tour d’Argent, il part très vite au bout du monde, soucieux de s’émanciper des rigides codes étoilés. En Australie et en Amérique du Sud, il découvre une oenologie plus cosmopolite et dynamique, mais aussi pléthore de petits vignerons engagés. Là-bas, il prend plaisir à initier un public néophyte à ses secrets, mais aussi à comprendre les enjeux d’une culture viticole responsable.
Poussé par une ardeur communicative et après cinq années d’expérience aux Grandes Tables de la Friche, Franck décide de concrétiser son rêve en ouvrant son propre bar à vins.
Il s’associe à deux complices, Antoine Levollant et Antoine Martini, partageant sa vision d’une démarche respectueuse de la vigne et enthousiastes à l’idée de créer un QG d’épicuriens.
Le trio a donné vie à une adresse singulière, où l’amour du bon vin et des produits du terroir se mêle à une ambiance conviviale de la terrasse au comptoir tout en courbes, – fabriqué par les célèbres Ateliers Sud Side – en passant par la salle et le patio.
Si les larges soifs sont assurées d’être comblées par de bons canons aussi bien classiques que natures ou bio dynamiques, les grands appétits aussi.
Et pour cause, dans les cuisines des Rigoles, s’active un autre passionné. Johann Barichasse – ancien second de Manon Fleury à l’époque Marmoz – concocte à deux pas d’une fresque de mosaïque très colorée, des assiettes aux influences judéo-arabes et françaises qui le sont tout autant. À déguster seul ou en tribu.
Ce soir-là à l’ardoise qu’on n’efface pas avant minuit en fin de semaine, il nous gratifie avec sas seconde Anaelle Bec d’un méli-mélo de méditerranéen : une aubergine confite, crème d’amande vierge, cèleri, cerise, mais aussi des sardines à la flamme, pain grillé, harissa, câpres et olives, sans oublier le fettucini maison et ragoût d’agneau.
Le tout pourra être arrosé bien sûr de l’une des excellentes bouteille à la carte.
Et si vous le trouvez très gouleyante, vous pourrez une rapporter une ou plusieurs chez vous en retirant un petit droit de bouchon.
Et oui, c’est finalement plus simple dans ce ce sens !
Le Petit Plus : Le brunch, un dimanche par mois.
Par Astrid Briant (texte et photos)