A l’image de son drôle de nom, la Beer’ocratie entend marier la coolitude anglo-saxonne de la taverne avec la gourmandise de nos bistrots. Chez ces "bons vivants à la française" du boulevard Chave, bières, cocktails et bistronomie font bon ménage.
Les codes du pub irlandais sont bien là. Devanture en bois vert et, à l’intérieur, trônant au milieu d’un long comptoir, une belle tireuse cuivrée en forme d’alambic d’où coulent des blondes, brunes, rousses ou blanches plus ou moins connues (dont la Brooklyn, partenaire du lieu) pour satisfaire tous les amateurs de mousse. Là s’arrêtent les similitudes, car la carte des vins et des cocktails est au moins aussi importante que celle des cervoises.
Beer’Ocratie est autant une brasserie qu’un bar, et la cuisine est loin d’être reléguée au second plan.
En cuisine, le chef Nicolas Bigueur passé par quelques belles tables étoilées maîtrise parfaitement ses classiques ,comme ce jour-là un bœuf, tagliatelle et sauce au cidre.
A l’ardoise chaque midi, deux entrées, quatre plats (un poisson, une viande, un plat en sauce et une plat végétarien) et deux desserts permettant de contenter tous les goûts de la clientèle avec des produits frais et de saison.
Le soir, on y partage des assiettes autour des tables, ou directement sur le long comptoir la Beer’Ocratie se veut un lieu de rencontres.
« L’idée, c’est que le gens puissent se lever, discuter, trinquer et partager leur plats » nous confirme Barbara Halegua, la jeune directrice de l’établissement.
Tagliata de bœuf, camembert pané au miel, trilogie de saucisses, poulpe à la sauce vierge, rillettes de poulet, panisses ou houmous de lentille corail, les épicuriens auront largement de quoi faire ripaille.
La poutine à la française – un effiloché de bœuf bourguignon, lardons, comté affiné AOP, sur frites maisons façon poutine – est la spécialité du lieu. Autant d’assiettes à partager avec de bonnes quilles à tarifs raisonnables (Brouilly, Côtes de nuit, Bordeaux ou crus locaux).
Par Eric Foucher