« Manger, boire, danser » c’est avec cette équation très simple que ce nouveau bar à cocktails entend se faire sa place sur la scène festive marseillaise. Embrassez qui vous voulez !
Entre le Cours Julien et la Plaine, face au populaire Bar du Champ de Mars, la Bisette détonne avec ses atours sexy en diable dans un quartier plus habitué à l’esprit « roots ». C’est au cabinet d’architecture Marion Bernard que l’on doit le relooking du lieu.
A travers la première salle et ses tables bistrots en enfilade, on aperçoit en perspective le petit comptoir central. Lumières néons et rideaux vinyles créent cette atmosphère interlope, promesse de secondes parties de soirée torrides.
N’était-ce l’acoustique du lieu à vous rendre aphone les soirs d’affluence (un problème qui sera résolu très prochainement promettent les gérants), le réaménagement du lieu est très réussi. La robe crème de l’adresse se pare d’aplats de couleurs très fifties: un plafond vert ici, des murs rouges là qui se marient à merveille avec la touche eighties du néon de l’enseigne et du dancefloor en devenir à l’arrière.
En clin d’œil au nom du lieu (« la bisette » donc) des petits moulages de bouches en plâtre séquencent les murs d’ombres graphiques.
Fanny et Laurent Barbier ainsi que Yann Serre, les trois associés à qui l’on doit cette nouvelle adresse connaissent bien le quartier pour y gérer déjà plusieurs établissements qui ont su trouver leur clientèle (le Il Caffè sur le Cours Julien, Fanette et La Clique sur la place Notre Dame Du Mont). Avec la Bisette, ils ont voulu proposer aux trentenaires dans un quartier historiquement plus étudiant, un lieu de début de soirée pour des apéros dînatoires de qualité, auxquels pourraient succéder une ambiance plus festive sans avoir à changer de lieu.
A la carte des petites assiettes (de jolies céramiques de l’Atelier Franca) pleines de couleurs et de saveurs à assortir à l’envie et à l’appétit du moment.
Pour nous, ce fut Arrancini speck et scamorza, Panisses aux olives et sauce à la rouille, Tartare de loup au yuzu, chantilly wasabi, Pastilla de volailles au curry sauce aneth, Jambon ibérique et pan con tomate le tout arrosé d’un petit Bandol puisque le carte des vins propose quelques bonnes quilles du coin. Même après un bis repetita, il n’en resta pas une miette. « C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim» aurait dit l’autre.
Pour se mettre joie, une belle carte de cocktails (dont huit cocktails) qui s’acoquinent avec des spiritueux variés : « L’Orange mécanique » à base de tequila, le « Zumba » à base de rhum, ou le « Bolivar' » à base de pisco pour n’en citer que quelques-uns. Des breuvages pas sages qu’on pourra savourer plus facilement à l’apéro, l’attente de fins de soirées due à l’affluence pouvant décourager les plus impatients amateurs(ices ) de ces doux breuvages.
Le Petit Plus : Des Dj’s sont régulièrement invités pour « ambiancer » le dancefloor. Programmation à surveiller en story de leur compte Instagram.
Par Eric Foucher