Quoi ? : Cuisine mexicaine
Où ? : 198 Boulevard Baille 13005 Marseille
Quand ? : Lundi > Vendredi 12.00-15.00
Combien ? : Plats de 5.50 à 10€ / Menus étudiant à 10-11€ et complet à 12.90-13.90€
Des Questions ? : 09 86 20 68 68
Un lien ? : Cliquez-ici

Effet moustache et sombrero garanti boulevard Baille, à deux pas de la Timone : que vous soyez cowboys ou guérillero, difficile de résister à l’appel de cette cantine mexicaine qui promet d’importer « Monterrey à Marseille avec Amour »

Déjà attirés par la petite terrasse ensoleillée qui est plantée sur le trottoir, vous saliverez à l’entrée devant une carte aux résonnances sud-américaines, pour finir scotchés en pénétrant dans ces lieux. Tous les éléments du cadre semblent en effet dignes d’un cliché Instagram, depuis le design moderne des suspensions et le mur pastel, jusqu’aux nappes fleuries aux couleurs détonantes (rappel des toiles cirées qui recouvraient dans les 50s les tables de cuisine des Abuelas mexicaines) et au patio intérieur, baigné de lumière et de plantes tombantes sur filets de cordes et miroirs chinés.

… Mais la fringale est trop forte, du décor nos yeux se penchent sur le menu, affiché sur un géant miroir tatoué de décalcomanies homemade. La carte, qui change chaque semaine, se décline selon nos envies à partir de produits frais faits maison ou soigneusement piochés chez des producteurs de proximité et de qualité. On choisit la « base » parmi les classiques burritos, tacos, et autres quesadillas, ainsi que sa garniture : une proposition végétarienne (toujours), puis 2 ou 3 recettes typiques réinventées par Melissa, ingénieure mexicaine reconvertie à la cuisine par passion).

D’une semaine à l’autre, se succèdent de nouveaux desserts et boissons d’origine ou d’inspiration mexicaine : des aguas frescas (boisson traditionnelle du Mexique) à l’hibiscus, à l’ananas/gingembre, à la clémentine, ou encore un dessert chia (une graine mexicaine), lait de coco et pomme caramélisée. Pour les amateurs de fine mousse, bonne palette de « cervezas » qui va de la classique Corona à une plus originale « PAR FAITE », une bière blonde brassée à Marseille par un ami colombien de Melissa.

En optant pour notre burrito (base de riz/quinoa dans une galette de blé roulée) avec sa garniture Porc Pibil (porc mariné à l’orange et au roucou, oignons pickles, sauce tomatillo vert), on lorgne encore sur les autres recettes qu’il faudra revenir goûter, telle que la Barbacoa : bœuf mariné au piment doux, poireaux, carottes pickles, sauce ananas.

La commande est partie. Alors qu’on s’attable en attendant d’être appelé au comptoir pour récupérer son plateau, l’entraînant refrain de « Para bailar la bamba », comme sorti de nulle part, vient nous faire patienter.

Enfin, le casse-croûte fumant est prêt, accompagné de fines chips de maïs croustillantes et ses condiments (dont la salade maison de maïs, poivrons et concombre) et rafraîchi par l’eau de concombre… Verdict : ça tue ! Le goût annoncé est là, dans un mets copieux sans être trop gras ou lourd. C’est à faire pâlir notre frêle sandwich jambon-beurre.

Le temps de digérer (oui parce que là d’un coup on est moins vaillant : on se sent tout de suite moins « mexicain »), on va faire plus ample connaissance avec les hôtes autour d’un café, perché au comptoir. Cette Cantine doit sa singularité au concours laborieux d’un trio de choc composé de Carlos, graphiste vénézuélien qui s’exprime désormais derrière les fourneaux, et des tenants de TA&Co, Melissa et son mari (le « catcheur mystère » que l’on peut notamment apercevoir le matin lorsqu’il vient préparer les tacos -fameuses galettes de maïs- quotidiennes). Pas étonnant de retrouver autant d’authenticité malgré la modernité et un certain côté « frenchy » du décor : la fidélité aux racines mexicaines de la patronne est véritablement au rendez-vous, et c’est appréciable. TA&Co a trouvé son âme grâce à l’association réfléchie de bribes d’histoires de vie (notamment l’enfance de Melissa à Monterrey avec ses arrière-grands-tantes) et de touches personnelles : les arcanes au mur évoquent la Loteria (jeu de cartes populaire mexicain), ou encore les photos encadrées de Lola nous présentent la grand-mère de la gérante.

 

Le Petit Plus : Nicole Ferroni y est allée et elle adooooore ! C’est vous dire… Sinon, au programme : un brunch et des événements emprunts de culture mexico-française à venir.

(C.E)